la Voie du

®

 
DIOPTAZ'SARBACANA
 
 

 

chat_sarbacana
"Blanche surface...noir éblouissant"

 

Explorateurs de "l'ici".

Observons un chat et un humain sortant de leur habitat après une période de repos : l'un, tellement attentif, s'étire le corps, s'installe dans l'espace... renifle, observe, tâte le sol et l'espace... pleinement présent, tous ses sens grands ouverts, il choisit sa direction.

Je n'aurai pas l'indélicatesse de vous décrire l'autre. Toutefois l'on peut parfois se demander comment la Vie arrive à préserver de l'intelligence dans l'engourdissement d'esprit qui, bien souvent, est celui de l'humain. Et aussi comment l'intelligence ne mûrit pas plus rapidement chez les chats.

 

Donc rien de surhumain et de particulièrement ésotérique dans cette aventure de l'ouverture de la conscience : déjà, simplement, redevenir aussi vigilant que le sont les chats. Car lorsque cela se produit, lorsque ce si simple sursaut d'attention se réalise dans une conscience humaine, les changements induits sont sans commune mesure avec la simplicité de l'acte.

 

Comme tout processus vivant, nous sommes le lieu de cet incroyable miracle : la VIE !

Mais en plus, chez nous, dans l'humain, la Vie s'essaie à la Conscience. Voyez-vous ce que cela implique ?

 

Nous pouvons assister-participer de la vie qui s'invente à notre endroit!

 

Les conséquences et implications de cet acte sont phénoménales. L'éveil que cela induit, l'Eveil au présent, ne concerne pas seulement les mystiques et les sensibilités religieuses. Cette aventure de la conscience n'est pas seulement spirituelle, elle est profondément existentielle.

 

La conscience s'éclairant de conscience est un processus vital pour l'humain. Et nous sommes tous les inventeurs de l'Humain.

Nous sommes tous les découvreurs de l'instant, les explorateurs de "l'ici".

M.L. Dioptaz

 

L'esprit du souffle...

Faire souffler l'esprit

 
 

Dans la Voie du SARBACANA la pratique du zazen et du qi gong étroitement liées:

             En effet mouvement et immobilité sont inséparables. Lorsque nous sommes immobiles en Zazen, le souffle continue son Qi Gong au sein de cette immobilité. A l'inverse, lors du Qi Gong l'attention qui permet l'articulation des mouvements est elle parfaitement immobile, comme assise en Zazen au sein de cette mouvance. Immobilité et mouvement sont, en quelque sorte des effets de surface, car à chaque instant et en toutes circonstances ils sont toujours présents simultanément en un même lieu d'existence. Ce qui doit être amené à la conscience c'est le mode de vigilance qui permet d'éclairer l'entièreté de ce phénomène, cette forme d'intelligence qui se révèle être totalement trans-paradoxale.

C'est sur cette qualité de présence que s'articule la pratique des jets de souffle Sarbacana.

             La Voie du Sarbacana, c'est mettre en pratique, au coeur d'un acte décisif et radical, cette autre façon d'être au monde que nous révèle la méditation.

             Il est fort émerveillant de réaliser pendant une méditation (immobile ou en mouvement) des états de conscience plus affinés, mais encore faut-il que cette ouverture ne soit pas qu'une parenthèse qui se referme dès que s'arrêtent les conditions particulières qui l'ont permise. Ce lâcher prise, cette ouverture va-t-elle persister dans les règles du jeu du quotidien ? résister lors d'une prise de décision, être efficace lors d'une action ?... 

Là se trouve l'un des autres aspects de la pratique de la Voie du Sarbacana : amener l'état de conscience induit par la méditation à se frotter- confronter et pénétrer l'esprit du quotidien.

En cela, ce face-à face-avec la cible reproduit la quintessence des conditions de notre vie de chaque instant : "choisir" "décider", "agir", "mener à bien" et ainsi de suite... mais tout cela, résolu cette fois par l'intelligence du souffle.

            A l'instant du jet de souffle, quel mode d'attention va jaillir ? Afin d'atteindre efficacement cette cible, n'allons-nous pas sursauter pour nous glisser dans l'habitude de nos vieux modes d'efficacité ?

Notre état méditatif peut-il induire un acte pragmatique décisif sans se "déchirer" ?

Notre lâcher prise va-t-il permettre une prise de décision ?

             Alors que le groupe est en méditation Zazen[1], chaque pratiquant va expirer en flèches de souffle l'état de conscience que la méditation révèle en lui. Et il ne peut se leurrer, sa flèche touche la cible mais c'est son esprit qui est touché.

L'aiguille de souffle se pique en l'exact point de notre présence. Chaque flèche traverse notre attention exactement là où elle se trouve. Le souffleur se voit tel qu'il est, son souffle le lui montre d'évidence. Il n'est alors nul besoin d'explication ou de conceptualisation, si la méditation n'a pu se glisser dans l'action,  l'épanouissement que procure l'acte juste ne se produit tout simplement pas.

             Et vu du "dehors" cela est tout aussi évident, l'énergie jaillissant du centre du visage, l'espace d'un instant, celui-ci reflète l'esprit du souffle, le type de "Chi" que la bouche laisse jaillir.

Que ce soient les épaules qui soufflent et, le temps d'un flash, le visage portera le masque de la volonté agressive des épaules. Chaque type de souffle va modeler son fasciés, faisant tomber le masque des faux-semblant... et cela est lisible comme le nez au milieu de la figure.

Le temps d'un flash, les yeux brillent de vérité, impossible de tricher.

La pratique de la Voie du Sarbacana est magnifiquement « décapante ».

Le tranchant du Zen est traditionnellement non-traditionnel.

 

             A chaque jet, le souffle comprend, le souffle apprend. C'est au sein de la respiration que toute maturation peut s'actualiser. C'est au sein de la respiration que l'intégration d'une prise de conscience peut se réaliser.

Alors peut se révéler cette intelligence, cette qualité de présence où: Lâcher prise et prise de décision ne font plus qu'un. 

M.L. Dioptaz

"Qui a bu mon thé ?"

 

Déguster son thé, en percevant tout à la fois :

 

l'emboîtement de la tasse dans la main - la pesanteur - la chaleur - la danse des vapeurs qui s'en échappent - le ciel qui s'y reflète - la pression des pieds sur le sol - la lumière qui coule dans les yeux - le chaud liquide qui coule dans le corps - l'espace autour du corps - les amis en face de vous... la totalité du lieu et la myriade de ses manifestations....

 

Croyez-vous que cela dilue le goût du thé ? Que les gorgées de thé soient dissoutes dans ces "autres" perceptions ? Affadies par cette multitude d'informations ?

 

- «Non, bien au contraire !»

- «Oui, parfaitement !»

 

Les deux sont possibles, tout dépend du type de vigilance utilisé.

Si vous buvez avec l'attention dont dispose le mental, alors oui en effet, il vous faut tourner toute votre attention vers ce seul acte "je bois mon thé" ; je bois mon thé et rien d'autre. Car si le thé est assimilé par vos pensées et que vos pensées sont ailleurs, il n'y a personne pour le boire. Alors, sans même vous en apercevoir, le liquide se déverse dans votre inattention.

 

- "Qui a bu mon thé ?", dit-on alors, en regardant sa tasse vide. on a raté son thé.

 

Pareillement, dans la pratique de Sarbacana, on peut rater son centre, alors que la flèche est figée en plein milieu de la cible.

Par contre, lorsque les pensées entrent en repos, laissant place à la vacuité, c'est très exactement le contraire qui se produit. L'univers entier se déverse dans la tasse, se déverse dans la cible...

 

Ce thé n'efface pas le reste du monde, tout au contraire il le fait apparaître, il le manifeste. Devient l'épicentre de l'univers, l'axe où s'articule la totalité perçue, la totalité vécue.

Acuité de la vacuité,

l'on boit alors un thé parfumé des 10.000 perceptions de l'instant.

Thé unique.

Thé aux goûts forts de vie.

M.L. Dioptaz

 

Dessine-moi le présent !

 

Ici, au Dojo de Chanteloup, le jardin est très pentu et, de ce fait, constitué d'une plus grande portion de ciel que de terre.

 

Lorsque l'on déjeune au-dehors, j'aime à projeter dans ce ciel les dernières gouttes de mes tasses de café. Traces d'encre noire sur fond de vide, ces calligraphies de l'instant sont bien souvent la conclusion de mes repas... une sorte de dessert pour l'oeil.

 

Graphismes en relief de café noir, oeuvres de l'instant, où d'évidence le secret de la créativité est dans la réceptivité. La maîtrise est dans la qualité de réception, la beauté est dans les yeux de celui qui regarde.

 

Projeté vers le haut, vient un temps où le liquide s'immobilise dans son envol... se cristallise juste un instant... avant de retomber.

 

Se produit un !stop! un millième de seconde pour capter l'éternité.

 

Si l'attention se tend pour "ne pas en perdre une goutte", nous voilà devenus aveugles. Vouloir absolument voir crispe la paupière d'attention.

C'est au contraire un absolu lâcher prise qui va permettre d'observer les moindres détails de ces cristaux d'eau.

 

La trace d'encre terminée, le support du ciel redevient totalement vierge, totalement vide. Vide comme l'esprit de celui qui contemple.

Jet d'encre, jet de flèche, jet de pensées...

Avant le jet... vacuité

Après le jet... vacuité

Entre les deux vacuité

 

Toutes ces vacuités n'ont pas le même parfum, pas la même présence, mais c'est seulement avec "ses" propres "échantillons" de vacuité que cette connaissance peut s'établir.

 

M.L. Dioptaz (Zen-Dojo-Sarbacana 1995)

 

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[1] "Za-Zen" ou Zen assis, terme Japonais de "Za" : assis sans bouger et de "Zen" :  méditation.

Lorsque nous soufflons debout, Sarbacana participe du même esprit que le Kyudô (tir à l'arc traditionnel japonais), en cela il est "Ritsu Zen" (Zen debout).  DIOPTAZ'SARBACANA
 

 

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